Intervention de Thierry Bonnet |
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Freelance en France, c'est possible !Il est difficile de démarrer dans le métier de rédacteur technique indépendant, en France et à mon avis, dans toute l'Europe En dehors de tout l'environnement économique, il doit exister une relation de confiance entre le client et celui qui va prendre en main sa documentation technique, laquelle ne peut naître qu'avec le temps. Il me paraît donc difficile de se lancer sans avoir un bon carnet d'adresses ! Le mien, je l'ai constitué petit à petit pendant ma vie de salarié. Et j'ai eu aussi la chance du débutant, incarnée par un ex-collègue qui avait changé de boîte et qui m'a chargé d'un dossier de 6 mois, dès mon démarrage en " solo ". L'une des premières difficultés concernant le métier de rédacteur technique indépendant est de pouvoir évaluer à combien on peut et on doit se vendre Internet est un outil formidable pour un créateur d'entreprise, à condition de savoir où chercher :, mais il n'existe pas réellement de grille tarifaire et il faut finalement du " feeling " additionné de bon sens (ce qui restera toujours plus facile à dire qu'à faire :) pour proposer de " bons " devis :
Bien sûr au démarrage de l'activité, la question a laquelle il est le plus facile de répondre, c'est la 3e. C'est à mon avis, le principal intérêt du business plan. On ne peut pas savoir par avance comment ça va se passer avec les clients, par contre, on peut calculer ses charges de façon assez juste, surtout avec l'aide d'un comptable. Avec le temps, les devis s'affinent, même si au début, vous vous plantez sur un dossier Il faut prendre tout ça avec philosophie et se dire que le prochain contrat sera mieux négocié ! Un salarié qui veut se lancer en Freelance peut commencer à s'entraîner en chronométrant le temps qu'il passe sur chaque dossier, en s'amusant à calculer à combien il aurait dû faire payer tel ou tel dossier à un client, en sachant qu'il pourra facturer en moyenne 1400 heures par an lorsqu'il sera à son compte. Personnellement, ma stratégie commerciale est dans l'air du temps, c'est " la transparence " ! Je joue la confiance avec mes clients et jusqu'à présent, ils me le rendent bien. Mais cela veut dire aussi que je tiens mes engagements dans le sens où je me tiens au devis initial ! Par contre, j'annonce clairement la couleur à chaque fois, car je mise aussi sur la reconnaissance à long terme. Le rédacteur technique freelance doit savoir devenir un homme de confiance et " à tout faire " pour ses clients Chacun mettra ses propres limites de l'inacceptable auquel il ne veut pas déroger Par exemple, un client m'a demandé dernièrement si je voulais bien faire un salon professionnel de 3 jours avec lui C'est finalement le " grand patron " qui y est allé ! Là, le client avait atteint une de mes limites, à laquelle
je n'aurais dérogé que contre un chèque avec beaucoup
de zéro
;-) Par contre, tant qu'il s'agit de manier la souris
et de me lancer des nouveaux défis pour sortir des documents, je
n'ai jamais dis non
. La contre-partie est l'un des grands plaisirs
du rédacteur freelance, il peut dire et faire des choses qui ne
seraient jamais tolérées d'un employé ! A propos de Thierry BonnetEn possession d'un DUT " Génie Thermique et Energie ", j'ai démarré dans la vie active en tant qu'assistant technique salarié, d'abord sédentaire, puis agence commerciale, ensuite à l'international (lancement produit & SAV), pour finir assistant chef produit, il y a bientôt 3 ans A chaque fois, j'étais chargé de tout ou partie de la documentation issue du service dans lequel je travaillais. Au bout de treize années de bons et loyaux services, j'ai créé la SARL Bouffée d'Air Pur, en juillet 2000. J'ai démarré en m'appuyant sur ma connaissance de tous les rouages nécessaires, de la conception à la mise en stock, à un produit bien particulier, la notice technique. J'ai aussi déclaré une activité de fabrication artisanale de jouets. Même si ça reste très marginal au niveau financier, elle est importante à mes yeux, notamment parce qu'elle m'aide à casser le " blues du solo " : J'ai l'impression que la plupart des rédacteur techniques indépendants travaillent pour un client principal pour qui ils sont " quasi-salariés ". Peut-être vais-je en arriver là, et je prépare le terrain, pour que ce soit " à temps partagé " avec 3 ou 4 clients réguliers Mes clients sont jusqu'à présent des ex-collègues ou des gens rencontrés pendant ma vie " salariée ". A force de lancer des mailings, je commence à avoir quelques touches avec des prospects Il faut du temps, pour se faire accepter, surtout quand on n'est pas commercial, comme moi |